Depuis mon enfance, les contes
ont jalonné mon
chemin. J’ai d’abord
appréhendé le conte avec mes yeux et mes
émotions d’enfant. Plus tard j’ai
entrepris des études universitaires en psychologie et
j’ai réalisé un mémoire de
maîtrise sur « l’image de la
sorcière dans la représentation collective
». J’ai étudié en particulier
les illustrations de sorcières dans les livres de contes
pour enfants. Durant mes études, j’ai
été plutôt attirée par
l’inconscient, l’approche de Carl Gustav Jung, la
symbolique mais aussi par la psychosociologie et
l’anthropologie culturelle.
Pour compléter ma formation théorique, je me suis
orientée vers des outils dans l’objectif
d’exercer en tant que psychothérapeute. Tout
d’abord la relaxation, le rêve
éveillé, le psychodrame, m’ont ouvert
de nouveaux horizons… sur l’inconscient pendant
que j’entreprenais un travail personnel en
psychothérapie jungienne. Puis je rencontrai la PNL qui
marqua une étape importante dans mon parcours. La PNL
m’intéresse parce qu’elle est
orientée vers la transformation et
j’apprécie aussi la subtilité de cette
méthode qui travaille sur nos perceptions, notre ressenti,
notre inconscient profond et spirituel.
En parallèle,
je me formais aussi à l’hypnose qui, à
l’instar de Milton Erickson, donne une place de choix aux
histoires, contes, images et métaphores, langage de
l’inconscient. Et je constatais dans ma pratique en
psychothérapie l’impact et la profondeur de ces
approches qui s’adressent à notre inconscient.
Je me suis aussi formée en
psychogénéalogie auprès de Anne
Ancelin-Schützenberger (auteur de « Aïe mes
Aïeux ») et je lui rends hommage pour la
précieuse méthode qu’elle a
élaborée. Cette approche m’a
intéressée à plus d’un titre
: c’est une méthode de libération et de
guérison qui, en éclairant notre passé
familial, nous éclaire à
l’intérieur de nous-mêmes. Cette
dimension transgénérationnelle est
d’ailleurs présente dans de nombreux
contes… Je propose aussi un cycle des séminaires
en psychogénéalogie (génosociogramme,
guérison de l’arbre et autres thèmes).
Je me sens donc reliée au conte et j’ai
élaboré cette approche du « conte
thérapeutique » dans un esprit de
synthèse où j’ai
intégré et relié ces
différents outils que j’ai « cueillis
», un peu comme des fleurs ou des fruits sur mon chemin.
Donc, le conte m’accompagne comme un fidèle ami et
j’utilise cette approche dans ma pratique de
psychothérapeute. J’exerce maintenant depuis une
vingtaine d’années et je dirais que le conte
permet des changements étonnants, des prises de conscience
et des ouvertures parce qu’il nous relie à
l’inconscient, au Soi, à notre profondeur.